1.- Exportations au niveau mondial – Janvier à décembre 2021
Le mois de décembre est généralement caractérisé par un ralentissement de l’activité en raison de la fermeture des usines pour Noël et d’une diminution de la demande (période des stocks dans les entrepôts). Cependant, ce n’est pas le cas cette année. L’activité n’a pas ralenti comme on pourrait l’imaginer. Comme l’indiquent les résultats de 2021 par rapport à 2019 et 2020, on ne pourrait pas faire mieux : +10,67% (2020-2021) et +8,60% (2019-2021), soit un total de 508 176 tonnes d’ardoise exportées.


2.- Analyse par pays.
La France reste le principal importateur avec 215 908 tonnes. Ce volume est pratiquement équivalent à celui réalisé par l’Angleterre et l’Allemagne réunies, même si, comme on peut le constater, la croissance du marché anglais reste très forte.
Les raisons de ces résultats ont déjà été expliquées à d’autres occasions :
– La force de la tradition de l’ardoise en France, un pays qui peut être considéré comme un pionnier dans la production industrielle de ce matériau et ce durant des siècles jusqu’à la fermeture de ses dernières carrières ;
– La compétitivité de l’ardoise espagnole en termes de quantité et de qualité par rapport à d’autres matériaux de couverture alternatifs ;
– La force de l’ardoise en tant que produit naturel, un label de plus en plus apprécié par le marché, qui considère tout particulièrement l’importance de l’écologie;
– La demande croissante créée après la pandémie. Le secteur immobilier continue de se consolider en tant que valeur refuge pour les investissements, renforcé dans ce cas par la vigueur de l’épargne dans l’économie familiale;
Le Royaume-Uni : les exportations continuent de progresser régulièrement sans que les effets du Brexit redoutés se fassent ressentir. À ce jour, ils ont presque doublé les tonnes obtenues il y a dix ans, ce qui en fait le deuxième marché le plus important, dépassant de loin le marché allemand ;
L’ Allemagne : les résultats de la comparaison 2019-2021 sont très similaires, un marché très stable et régulier, sans l’effervescence du marché français ou anglais;
La Belgique, dont le marché est plus restreint en raison d’une population moins dense, se distingue cette année avec une augmentation remarquable de 32,56 % (de 18 657 tonnes en 2019 à 24 732 tonnes en 2021);
En résumé, l’année 2021 a été une année très positive bien qu’avec des nuances dues à la forte hausse des coûts de production. En effet, l’impact sur les prix de l’énergie, du carburant, du bois et de la logistique provoque á l’ardoise comme le reste des matières premières, une spirale d’inflation indésirable car elle peut affecter la compétitivité de notre produit et pénaliser les projets en cours. Nous continuons à souligner, à la lumière des statistiques, une certaine faiblesse des capacités de production du secteur, car même si nous sommes dans un contexte de forte demande (peut-être la plus élevée de l’histoire) et avec des stocks pratiquement vides, l’augmentation globale des ventes entre 2019 et 2021 n’est que de 8,60% (nous préférons ne pas comparer les données pour 2020 car les chiffres sont altérés par la pandémie et les arrêts de production suite à l’enfermement).
En principe, l’année 2022 promet de continuer dans la même tendance : une forte demande avec des délais de livraison élevés en raison du stock mínimum disponible. Malheureusement, les augmentations constantes des coûts vont se poursuivre, aggravées cette fois-ci par le conflit entre la Russie et l’Ukraine, qui a déjà un impact majeur sur les prix de toutes les matières premières et, mettant en péril notre politique de contrôle des prix.


Source: Clúster da Pizarra de Galicia – Février 2022